JOURNAL D’ÉCRITURE

Publié le 7 mars 2013

JOURNAL – 2013.03.07 — La conception d’une scène

Au dîner aujourd’hui, une bibliothécaire me demandait s’il était vrai que les romanciers se font des plans détaillés avant d’écrire. Pas tous, bien sûr. Je fais moi-même partie de ceux qui n’arrivaient pas à suivre un plan. Je préférais que l’histoire se raconte à moi, comme si les évènements s’enfilaient naturellement les uns à la suite des autres.

J’ai perdu des années à foncer dans des impasses, à tourner dans des labyrinthes, à chercher comment en sortir, à… perdre le fil de mes histoires, mon intérêt fondant au rythme où augmentaient les difficultés.

Aujourd’hui, je fais un plan, assez détaillé même. J’élabore des fiches pour les personnages, précisant qui ils sont, d’où ils viennent, quelle est leur histoire, avant d’arriver à l’histoire que je veux écrire. Une fiche de plusieurs pages pour chaque personnage, même les secondaires, car c’est souvent par eux que les surprises arrivent. En plus de ces fiches, je croise les chronologies de chacun, les évènements historiques, les faits de société qui se sont réellement produits durant la période où je situe mon histoire. Je dresse ensuite une chronologie des éléments essentiels de mon histoire. Puis, j’en saisis un : une situation cruciale qui correspondra à une ou plusieurs scènes de mon roman. Je décortique cette situation. Qui fait quoi ? Comment ? Pourquoi ? Quelles conséquences ? Qui parle ? Où ? Quand? Ce n’est qu’après avoir dressé un canevas de la scène à partir des réponses à ces questions que je commence désormais la rédaction.

Aujourd’hui, donc, j’ai passé 5 de mes six heures d’écriture à dresser le plan d’une situation cruciale; et une heure à l’écrire, sans tout à fait la terminer. Encore une fois. Cela commence à ressemble à une constante…

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