JOURNAL D’ÉCRITURE
Publié le 4 mars 2013
JOURNAL 2013.03.04 — Première journée de résidence
Lundi, 4 mars 2013
Première journée de résidence. J’ai été présente à la bibliothèque de 13 h à 18 h. Une première journée impose son rythme : visite des installations, présentations aux membres du personnel, détails techniques : codes d’accès à internet, clés de local, passe pour entrer à la bibliothèque en dehors des heures d’ouverture au public, modifications à l’horaire, etc. Ce qui me frappe : la chaleur de l’accueil, l’efficacité de Linda Moisan, qui veille à ce que je dispose de tout le nécessaire. Et qui a même mis des fleurs, dans la salle de travail où je me suis installée.
J’ai travaillé quelques heures sur les blocs dramaturgiques. J’en ai enfilé cinq, ce qui est pas mal. Je constate que l’exercice permet de voir si on n’a pas oublié des choses dans le développement de la trame chronologique. Parfois, un évènement est inscrit dans la chronologie par le biais d’un personnage. Et quand on s’attarde à construire un bloc dramaturgique autour d’un personnage secondaire, on réalise que, pour que son intervention soit cohérente, il doit avoir fait telle ou telle chose au préalable… qu’on n’avait pas ressenti le besoin de préciser jusque là, puisque le projecteur était braqué sur un autre personnage.
Il faudra que je relise la section du fascicule de Martin Mercier[1] qui concerne les blocs dramaturgiques, car je n’ai pas bien saisi les précisions à apporter sur le formulaire, quant à la nature de ces blocs. À suivre, ou à voir mercredi, lors de ma dernière séance avec Martin. D’ailleurs, j’y pense, je n’ai pas pu préciser les questions ni faire mon bilan pour notre rencontre. Il faudra que je m’y mette demain.
En séance publique, j’ai eu la visite d’un membre du personnel de la bibliothèque. Cette personne écrit au fil de la plume une œuvre autobiographique parsemée de pensées philosophiques. Il lui arrive ce qui arrive à tous les auteurs débutants : on hésite, on s’emmêle entre la réalité, la fiction, la portion philosophique. Je lui ai parlé de la formation de Martin Mercier. J’ai aussi attiré son attention sur le fait que son narrateur est avant tout un personnage — et non une reproduction de lui-même. Les lecteurs vont s’attendre à ce qu’il arrive des choses à ce personnage, à ce qu’il évolue, qu’il rencontre des obstacles et découvre comment les vaincre ou les contourner, pour atteindre ou pas un but. Ces informations ont paru lui donner l’allant nécessaire pour aborder d’un autre œil ses difficultés. On en est tous au même point : pris par l’urgence d’écrire, de se dire… on oublie que notre matériau le plus précieux, c’est… le personnage, et ce qu’il lui arrive.
J’ai travaillé sur la page Facebook du réseau des bibliothèques de Longueuil. Puis j’ai dû changer de salle (ce que j’aurais dû faire dès 16h d’ailleurs), car la salle était réservée à 17h. J’ai sans doute refermé un peu vite mon ordinateur —ou j’ai fait une mauvaise manœuvre en me rebranchant à Internet une fois réinstallée en zone « public », car le portail d’authentification pour l’accès à Internet reste gelé. Je suis incapable de le faire disparaître. Je verrai cela demain. Entre temps, l’heure de ramasser mes affaires est arrivée. Première journée de résidence on ne peut plus satisfaisante !
Il me reste donc à annoncer l’atelier d’écriture et les rencontres de classes.
[1] À l’automne 2012, j’ai suivi une formation très stimulante avec Martin Mercier, au Centre de création scénique de Montréal : http://www.creationscenique.org. Une bourse de formation du CMCC m’a permis de bénéficier d’un accompagnement personnalisé à l’hiver 2013. Ce « coaching » m’a aidée à mettre sur rails la structure du roman d’action que je vais développer durant cette résidence.