La journée s’achève, et il me semble que ce matin « était un autre jour »… tellement c’est loin.

Six heures d’écriture aujourd’hui. Enfin, si on accepte de compter dans l’écriture romanesque les heures de structuration. En fait, on doit les compter ! Un roman, ce n’est pas que de l’inspiration au fil de la plume. Surtout quand on fait se croiser deux ou trois intrigues ou qu’on est dans une histoire un peu complexe, remplie d’indices qui doivent annoncer sans tout dévoiler.

Lundi, 4 mars 2013
Première journée de résidence. J’ai été présente à la bibliothèque de 13 h à 18 h. Une première journée impose son rythme : visite des installations, présentations aux membres du personnel, détails techniques : codes d’accès à internet, clés de local, passe pour entrer à la bibliothèque en dehors des heures d’ouverture au public, modifications à l’horaire, etc. Ce qui me frappe : la chaleur de l’accueil, l’efficacité de Linda Moisan, qui veille à ce que je dispose de tout le nécessaire. Et qui a même mis des fleurs, dans la salle de travail où je me suis installée.

Par cette résidence, je vise entre autre à expérimenter l’impact de la bibliothèque et du public sur mon travail.

Il s’agit non seulement de rompre avec mes habitudes de solitaire pour me frotter à des stimulis inhabituels pour moi, mais de provoquer des rencontres susceptibles d’affecter mon travail, auxquelles je ne serais pas exposée autrement.