BIBLIOGRAPHIE
La journée de Pica commence mal et continue tout de travers. Heureusement, Madame Tam sait y faire.
DÉTAILS DU LIVRE | |
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ILLUSTRATION | Sophie Casson |
COLLABORATION | Laurence Aurélie |
ÉDITION | La courte échelle |
NOMBRE DE PAGES | 40 |
ANNÉE | 2010 |
COLLECTION | Premières lectures, série Pica |
PRIX | 6,95 $ |
Un univers, deux séries
Pica et de Moka appartiennent à la même fratrie. Leurs univers divergent cependant de manière importante. C’est pourquoi nous avons conçu leurs histoires dans deux collections. Surtout, nous avons tenté l’expérience de décrire des enfants sans préciser leur sexe. Toute une expérience !
Série Moka
Du haut de ses quatre ans, Moka règne sur un imaginaire débordant et rechigne à quitter ce fabuleux territoire.
Moka se présente en albums illustrés. Ces albums sont d’abord lus aux enfants par des adultes. La langue est soignée, rythmée, rimée, pour bien passer à l’oral. Nous avons pris soin d’insérer un deuxième niveau de lecture, des clins d’oeil aux adultes, sans doute pas tous accessibles aux enfants, mais qui soutiennent le plaisir de lecture des parents et autres médiateurs du livre à qui les enfants redemanderont l’histoire.
Série Pica
Avec ses six ans et l’entrée à l’école, Pica nous arrive sous la forme d’un petit roman « première lecture ».
C’est le même univers familial, mais la langue a été très simplifiée pour permettre à l’apprenti lecteur ou lectrice de se tirer d’affaire sans médiation de lecture. Avec ces petites scènes du quotidien, nous abordons ici la socialisation de l’enfant. Pica, a les deux pieds bien ancrés dans la réalité et apprend à faire face à des émotions parfois difficiles à gérer.
Un même univers
Autour de ces deux enfants, dans les albums comme dans les romans première lecture, on retrouve les parents, Lilou, la petite soeur, Madame Lola, la voisine et gardienne, Monsieur Ming, propriétaire de l’animalerie où l’on se réfugie souvent, Madame Tam, la maîtresse d’école, sans oublier Youri, l’ami et complice de Pica.
Ainsi, le passage de l’album à la lecture autonome du format première lecture est-il soutenu par un univers avec lequel l’enfant est déjà familier.
Langage épicène et stéréotypes de genre
En écrivant ces séries, Laurence Aurélie et moi avons souhaité nous lancer un défi: celui de créer des personnages dont nous ne révélerions pas le genre. Pica et Moka sont-ils des garçons ? des filles? Lire l’histoire aux enfants (ou la leur laisser lire) et leur poser ensuite la question est très révélateur de leur perception du monde. C’est intéressant de les questionner à ce sujet, de leur demander pourquoi, selon eux, Pica (ou Moka) est une fille ou un garçon. Une belle occasion également de les sensibiliser aux stéréotypes de genre.
Mais quel travail pour écrire ! Il a fallu contourner les pièges des accords révélateurs d’adjectifs et de participes passés, l’emploi des pronoms, etc. À quoi ce sont ajoutées nos autres contraintes : celles du rythme et des rimes pour les Moka; celles des exigences scolaires pour les Pica.
Le manuscrit remis, ça ne s’est pas arrêté là ! Nous avons réalisé que c’est toute l’équipe que nous avions embarquée dans notre bateau. Nous avons donné du fil à retordre à… l’illustratrice Sophie Casson, aux réviseurs et correctrice d’épreuves, à l’équipe de presse, de mise en ligne sur le web, etc. Une belle aventure !
Et vous ? Relèverez-vous le défi de parler de ces livres sans dévoiler le genre de Pica et de Moka ?