JOURNAL D’ÉCRITURE

JOURNAL 2014.10.07 – « Tu m’as lâchée! »

Dominique m’écrit :

Tu as écrit, jusqu’ici, soit l’après soit l’avant du cœur de ton histoire. Quel est ce cœur?

Je retiens du Jardin japonais une phrase magnifique qui m’est allée droit au cœur : « Tu m’as lâchée! » J’aimerais que tu écrives à partir de cette phrase. En explorant l’écriture par fragments, sans soucis de continuité temporelle.

Je décide de travailler à la main, dans mon carnet de notes Deuil. Peut-être les idées monteront-elles plus spontanément?

Journal 2014.10.09 – Un résumé qui raconte

Résumer son histoire en 100 mots demande du travail. Voici les différentes versions de celui que j’ai réussi à produire pour la demande de subvention à la formation. Chaque fois, je mets en gras les modifications par rapport à la version précédente.

JOURNAL 2014.02.12 – Je suis un jardin qui tousse

Journée lumineuse. Les stratus couvrent en partie le ciel, mais des trouées importantes permettent ce jaillissement de lumière dans le jardin, à tel point que je suis étonnée, en levant les yeux, de remarquer que le ciel est couvert. J’allais écrire que je suis comme ce jardin, entre ombre et lumière. Pourtant, la phrase qui monte est : « Je suis un jardin qui tousse. » Je la note, pour mémoire, pour son incongruité. J’y reviendrai peut-être.

JOURNAL 2014.01.04 – De l’or dans les fissures

Ce soir, la solitude est difficile à supporter. Il n’y a que l’écriture et moi. Des mots à l’écran qui ne prennent pas dans les bras, ne passent pas la main dans les cheveux, ne murmurent pas à l’oreille. Des mots qui n’emmènent ni jouer dehors ni souper au restaurant.

JOURNAL 2013.04.26 — Que faut-il pour écrire ?

La résidence d’écriture se termine dans quelques heures. Tout à l’heure, j’irai rejoindre une partie de l’équipe de la bibliothèque qui m’offre un petit dîner de clôture. Ensuite, je passerai deux heures en salle, notamment à dédicacer des exemplaires de « Poil de serpent, dent d’araignée » que j’offrirai aux bibliothèques de Longueuil, à leur personnel et aux abonnés en souvenir de mon passage dans ces lieux. Pour le moment, je suis encore chez moi. La vaisselle du petit déjeuner a été repoussée en bout de table. J’ai pu feuilleter « Le Devoir » sur écran. À présent, je sirote tranquillement mon thé, tandis qu’une brassée de lessive tourne. Devant moi, l’écran est encore ouvert. J’ouvre mon journal de résidence pour revenir un moment sur cette expérience. Soudain, cette question s’impose : écrire en bibliothèque, est-ce si différent d’écrire chez soi ? Que faut-il pour écrire ?

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